Succession Internationale au Japon : Conflits de Lois

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Dans un monde de plus en plus globalisé, les successions internationales jouent un rôle crucial dans la gestion du patrimoine transfrontalier, et le Japon, en tant que l’une des principales économies mondiales, n’échappe pas à ces défis complexes. Comprendre les conflits de lois liés aux successions au Japon est essentiel pour toute personne ou entité possédant du patrimoine dans ce pays.

Cet article explore les divers aspects du droit des successions au Japon, en examinant comment les tribunaux japonais abordent les conflits de lois, et en fournissant une analyse approfondie des principes juridiques appliqués. Les particularités juridiques japonaises offrent un portrait fascinant de la façon dont un système légal tente de concilier des intérêts parfois divergents sur la scène internationale, rendant cette question non seulement légalement complexe, mais aussi culturellement significative.

Sécurisation des droits des expatriés en matière de successions internationales au Japon

Les défis juridiques auxquels les étrangers sont confrontés

En matière de succession internationale, le principal défi est le choix de la loi applicable. Au Japon, l’article 36 de la loi générale sur l’application des lois stipule que « la succession est régie par la loi nationale du défunt ». Cependant, en pratique, des problèmes surviennent lorsque les biens sont répartis dans plusieurs pays ou lorsque le droit des conflits diffère d’un pays à l’autre.

  • Confusion lors de la détermination de la loi applicable : Des lois différentes peuvent s’appliquer selon le défunt et les biens, et bien que le Japon adopte le principe de l’unité, de nombreux pays occidentaux suivent le principe de la scission, où l’immobilier suit la loi du lieu et les biens mobiliers la loi nationale.
  • Problème de renvoi : Si l’étranger adopte également le principe du lieu, un retour (renvoi) peut s’appliquer pour les biens immobiliers situés au Japon, ramenant ainsi à la loi japonaise.
  • Impact sur les testaments : La loi applicable change les formes de testament valides, les documents requis, les méthodes de certification, rendant parfois inutilisables certains documents tels quels.

Mécanismes de protection des étrangers et traités

Le Japon est partie à certains traités multilatéraux importants, comme la Convention de La Haye sur la forme des testaments et des successions de 1973. Ces conventions reconnaissent largement les testaments dans des formes multiples, qui étaient valides au moment de leur rédaction ou du décès, selon des critères tels que le lieu de vie, le lieu de l’acte ou le lieu de l’immobilier.

Exemple concret et procédures types

Cas 1 : Décès d’un citoyen américain, M. A. Actifs : dépôt bancaire aux États-Unis + appartement à Tokyo.

  • Procédure japonaise : Obtention du registre de famille → Détermination des héritiers → Demande d’enregistrement des biens au Japon
  • Procédure américaine : Demande au tribunal du probate → Transfert des fonds locaux

Conseils pratiques pour assurer la protection des droits

  1. Consultation anticipée avec un expert
  2. Mise en place d’un système de vérification multiple
  3. Recommandations lors de la rédaction d’un testament
  4. Inclure une clause de choix de la loi applicable
  5. Consulter les comptables des deux parties

Récentes réformes et discussions en cours

Ces dernières années, le gouvernement japonais et les milieux judiciaires ont progressé dans les réformes et discussions suivantes :

  • Mise en place d’une base d’information numérique
  • Promotion de l’électronisation des registres de famille
  • Réponse en ligne des guichets des tribunaux de la famille

Tableau de synthèse des points clés (édition 2025)

Catégorie de problèmeContenu spécifique / Exemples de mesures
Choix de la loi applicableEn principe, priorité à la loi nationale du défunt, mais nombreuses différences selon les biens
Utilisation des accords connexesExaminer attentivement la littérature relative à la Convention de La Haye
Cas typiquesAugmentation de la charge de traduction des documents officiels
Stratégies de défense des droitsPrécautions prises de leur vivant anticipant sur les multiples juridictions

Bon à savoir :

Les expatriés au Japon peuvent faire face à des défis complexes en matière de successions internationales en raison des conflits de lois entre le droit japonais, qui privilégie la loi nationale du pays de résidence au moment du décès, et celui de leur pays d’origine. Pour sécuriser leurs droits, le Japon adopte certains mécanismes venant de conventions internationales telles que la Convention de La Haye, facilitant la reconnaissance des testaments étrangers.

Principaux éléments de conflits de lois dans les successions internationales au Japon

Qu’est-ce que le conflit de lois dans les successions internationales ?

Au Japon, le conflit de lois dans les successions internationales se réfère à une situation où des systèmes juridiques différents entrent en concurrence pour déterminer quelle législation nationale doit être appliquée lorsque le défunt, les héritiers ou le patrimoine ont des liens avec plusieurs pays.

Principes généraux et lois applicables au Japon

Au Japon, selon la loi générale sur l’application des lois, la loi nationale du défunt (la législation de l’État dont il a la nationalité) est, en principe, désignée comme la loi applicable à l’ensemble de son patrimoine. C’est ce qu’on appelle le principe de la loi nationale ou le principe d’unification successorale.

Facteurs déterminants de la loi applicable

Facteur déterminantCritères adoptés au Japon
Nationalité du défuntPrincipe : la législation de cet État
Domicile permanent du défuntGénéralement non pris en compte
Localisation du patrimoinePour les biens immobiliers, la législation du pays où se trouve le terrain

Relation avec plusieurs juridictions et exemples de problèmes types

  • Un bien immobilier au nom du défunt existe également à l’étranger → il est nécessaire de procéder conformément au système local
  • Des différences surviennent également dans le système fiscal et l’étendue de l’assujettissement à l’impôt
  • Conflit de compétence avec les tribunaux étrangers

Bon à savoir :

Un conflit de lois en matière de successions internationales au Japon survient lorsque plusieurs juridictions revendiquent l’application de leurs propres lois sur une même succession. Au Japon, ces conflits sont régis par des principes incluant la nationalité du défunt, sa résidence habituelle, et l’emplacement des biens.

Cas complexes de successions internationales et solutions juridiques au Japon

Les caractéristiques du droit des successions international japonais

Le Japon adopte un système de droit civil (droit continental), et la succession commence naturellement au décès du défunt, avec en principe la transmission globale de l’ensemble de la succession à chaque héritier. Cela s’appelle le principe de succession universelle.

Comparaison des systèmes juridiques

CatégorieJapon : Système de droit civilPays anglo-saxon : Système de common law
Méthode de transfertPrincipe de succession universellePrincipe de l’administration liquidation
Principe applicablePrincipe du droit nationalLieu de situation/principe de domicile

Solutions : Mesures disponibles au Japon et à l’étranger

  • Règles générales et système de renvoi
  • Traîtés visant à éviter la double imposition
  • Mesures pratiques nécessaires

Bon à savoir :

Le droit des successions au Japon, basé sur le système de droit civil, se distingue du common law par son approche rigide et formelle, ce qui complique les successions internationales, impliquant souvent des divergences culturelles et juridiques. Les conflits de lois surgissent fréquemment en raison des disparités entre les lois de résidence et de nationalité.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Cyril Jarnias est un expert indépendant en gestion de patrimoine internationale avec plus de 20 ans d'expérience. Expatrié, il se consacre à aider les particuliers et les chefs d'entreprise à construire, protéger et transmettre leur patrimoine en toute sérénité.

Sur son site cyriljarnias.com, il développe son expertise sur l’immobilier international, la création de société à l’étranger et l’expatriation.

Grâce à son expertise, il offre des conseils avisés pour optimiser la gestion patrimoniale de ses clients. Cyril Jarnias est également reconnu pour ses interventions dans de nombreux médias prestigieux tels que BFM Business, les Français de l’étranger, Le Figaro, Les Echos ou encore Mieux vivre votre argent, où il partage ses connaissances et son savoir-faire en matière de gestion de patrimoine.

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