Erreurs Fréquentes à éviter Lors D’un Achat Immobilier Au Chili

Publié le 11 mars 2025 et rédigé par Cyril Jarnias

Le Chili attire de plus en plus d’investisseurs étrangers grâce à sa stabilité économique et politique, ses paysages variés et son cadre de vie agréable. Cependant, acheter un bien immobilier dans ce pays d’Amérique du Sud comporte certains risques pour les non-initiés. Voici un tour d’horizon des erreurs les plus fréquentes à éviter pour réussir votre investissement immobilier au Chili.

Ne pas vérifier le titre de propriété : un risque majeur

L’une des erreurs les plus graves lors de l’achat d’un bien immobilier au Chili est de ne pas effectuer une vérification approfondie du titre de propriété. Le système d’enregistrement des propriétés chilien peut parfois être complexe, surtout pour les étrangers.

Pourquoi est-ce si important ? Au Chili, il n’est pas rare que des biens soient vendus sans que le vendeur ne soit le propriétaire légitime. Des litiges familiaux non résolus ou des successions mal gérées peuvent entraîner des problèmes de propriété.

Comment éviter ce piège ? Il est crucial de faire appel à un avocat spécialisé en droit immobilier chilien pour effectuer une recherche approfondie sur le titre de propriété. Celui-ci vérifiera l’historique du bien, les éventuelles hypothèques ou autres charges qui pourraient grever la propriété.

Sous-estimer les coûts cachés : gare aux mauvaises surprises !

Une autre erreur fréquente consiste à ne pas prendre en compte tous les coûts associés à l’achat d’un bien immobilier au Chili. Beaucoup d’acheteurs étrangers se focalisent uniquement sur le prix d’achat, sans considérer les frais annexes.

Quels sont ces coûts cachés ? Parmi les dépenses souvent oubliées, on peut citer :

• Les frais de notaire (Notaría) : ils peuvent représenter jusqu’à 1% du prix de vente
• Les frais d’enregistrement au Conservador de Bienes Raíces : environ 0,2% de la valeur du bien
• Les honoraires d’avocat : variables selon la complexité de la transaction
• Les impôts locaux (Contribuciones) : à vérifier auprès de la municipalité
• Les frais de copropriété (Gastos Comunes) pour les appartements

Comment bien budgétiser son achat ? Il est recommandé de prévoir une enveloppe supplémentaire d’environ 3 à 5% du prix d’achat pour couvrir ces frais additionnels. N’hésitez pas à demander un devis détaillé à votre avocat ou agent immobilier pour avoir une vision claire de tous les coûts impliqués.

Négliger l’emplacement : un choix qui peut coûter cher

Le Chili est un pays aux contrastes marqués, tant sur le plan géographique que socio-économique. Choisir le bon emplacement pour son bien immobilier est crucial, mais beaucoup d’acheteurs étrangers commettent l’erreur de ne pas suffisamment se renseigner sur la zone où ils investissent.

Quels sont les risques d’un mauvais choix d’emplacement ? Un bien mal situé peut s’avérer difficile à revendre ou à louer. De plus, certaines zones peuvent être exposées à des risques naturels (tremblements de terre, tsunamis, éruptions volcaniques) ou connaître des problèmes de sécurité.

Comment bien choisir son emplacement ? Voici quelques conseils :

• Étudiez les plans d’urbanisme de la zone pour anticiper les futurs développements
• Renseignez-vous sur les projets d’infrastructure (transports, écoles, hôpitaux)
• Visitez le quartier à différentes heures de la journée pour évaluer l’ambiance et la sécurité
• Consultez les cartes de risques naturels disponibles auprès des autorités locales

Ignorer les restrictions pour les étrangers : une erreur à ne pas commettre

Contrairement à certaines idées reçues, le Chili n’impose pas de restrictions majeures aux étrangers souhaitant acheter un bien immobilier. Cependant, il existe quelques règles spécifiques qu’il est important de connaître pour éviter tout problème.

Quelles sont ces restrictions ? La principale limitation concerne l’achat de terrains frontaliers. Les étrangers ne peuvent pas acquérir de propriétés situées à moins de 10 kilomètres des frontières terrestres ou à moins de 5 kilomètres des côtes, sauf autorisation spéciale.

Comment s’assurer de respecter la réglementation ? Avant tout achat, vérifiez auprès des autorités locales que le bien n’est pas situé dans une zone restreinte. Si c’est le cas, vous devrez obtenir une autorisation spéciale du gouvernement chilien, ce qui peut prendre plusieurs mois.

Se précipiter sur une offre alléchante : méfiance et patience sont de mise

Le marché immobilier chilien peut parfois sembler attractif, avec des prix qui paraissent intéressants comparés à certains pays européens ou nord-américains. Cependant, se précipiter sur une offre apparemment alléchante sans faire les vérifications nécessaires est une erreur courante.

Quels sont les risques d’un achat précipité ? Vous pourriez passer à côté de défauts importants du bien, surévaluer son potentiel de rentabilité ou ignorer des problèmes juridiques qui pourraient vous coûter cher par la suite.

Comment éviter ce piège ? Voici quelques recommandations :

• Faites toujours réaliser une inspection technique approfondie du bien avant l’achat
• Comparez les prix avec d’autres biens similaires dans la même zone
• Prenez le temps de visiter plusieurs propriétés avant de vous décider
• N’hésitez pas à négocier le prix, c’est une pratique courante au Chili

Négliger les aspects fiscaux : une erreur qui peut coûter cher

Beaucoup d’acheteurs étrangers sous-estiment l’importance des aspects fiscaux liés à l’achat et à la détention d’un bien immobilier au Chili. Cette négligence peut avoir des conséquences financières importantes.

Quels sont les principaux enjeux fiscaux ? Parmi les points à considérer, on peut citer :

• L’impôt sur la plus-value en cas de revente du bien
• Les taxes foncières (Contribuciones) à payer chaque année
• Les implications fiscales dans votre pays d’origine si vous êtes non-résident au Chili
• Les taxes sur les revenus locatifs si vous décidez de louer votre bien

Comment optimiser sa situation fiscale ? Il est vivement recommandé de consulter un expert-comptable ou un avocat fiscaliste familiarisé avec la réglementation chilienne et les accords de double imposition. Ils pourront vous aider à structurer votre investissement de manière optimale et à anticiper vos obligations fiscales.

Conclusion : la clé d’un investissement réussi au Chili

Investir dans l’immobilier au Chili peut s’avérer très rentable si l’on prend les précautions nécessaires. En évitant ces erreurs courantes et en s’entourant de professionnels compétents (avocat, agent immobilier, expert-comptable), vous maximiserez vos chances de réaliser un investissement fructueux.

N’oubliez pas que chaque situation est unique et que le marché immobilier chilien peut varier considérablement d’une région à l’autre. Prenez le temps de bien vous renseigner, de visiter le pays et de comprendre ses spécificités avant de vous lancer dans l’aventure de l’achat immobilier au Chili.